Les sites web éco-conçus suivent un ensemble de bonnes pratiques permettant de réduire au maximum les ressources nécessaires, à la fois pour le client et pour le serveur, pour afficher une page du site. Les sites éco-conçus ont donc une empreinte carbone bien moindre qu’un site web « classique » à affichage équivalent et leurs pages se chargent bien plus rapidement.
L’empreinte écologique des sites web explose depuis quelques années, en grande partie parce qu’ils sont mal conçus : en témoigne le poids des pages web, multiplié par six entre 2008 et 2015 ! Selon l’ADEME (dans la face cachée du numérique), en 2019, le numérique était responsable de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et la forte augmentation des usages laisse présager un doublement de cette empreinte carbone d’ici 2025.
Heureusement, il existe une démarche qui permet de réduire significativement cet impact : l’éco-conception web ! Un ensemble de bonnes pratiques mises en place par des experts reconnus, allant de la conception à l’exploitation, qui vous permettront de réduire votre impact mais également de réduire les coûts de votre site.
Découvrez dans cet article, les grandes lignes à suivre pour éco-concevoir votre site et l’importance d’adopter ces bonnes pratiques au plus vite !
Définir les besoins de votre audience en amont
Il existe des centaines voire milliers d’outils (CMS, librairies,…) permettant de développer un site web plus facilement et/ou plus rapidement. L’inconvénient de ces outils est qu’ils génèrent du code très peu optimisé et donc très gourmand en ressources, or aujourd’hui la majorité des sites web utilisent ces outils-là. Eco-concevoir un site implique de revenir au coeur du code HTML et de prendre un peu plus de temps pour réécrire des morceaux de code de façon plus optimale.
Avant de passer à l’étape de conception de votre site, vous devez impérativement identifier les besoins de votre audience afin d’éviter de développer des fonctionnalités « inutiles ».
L’éco-conception est une démarche globale dont les piliers sont la sobriété et la praticité.
Avant d’intégrer de nouvelles fonctionnalités, il est donc impératif de se poser les questions suivantes :
- Cette fonctionnalité est-elle vraiment nécessaire ?
- Est-ce qu’on peut faire autrement ?
- Que se passera-t-il si cette fonctionnalité n’existe pas ?
Une réflexion en amont qui offre de nombreux avantages. Et pour causes, en limitant le nombre de fonctionnalités d’un service numérique au strict nécessaire, on simplifie l’expérience utilisateur mais on diminue surtout son impact sur l’environnement … Sans compter que l’on réduit significativement les coûts.
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Opter pour une technologie économe
Lorsque que vous pensez à votre site internet, il est essentiel de garder en tête que chaque ligne de votre code, compte dans l’empreinte environnementale de celui-ci. Dès que vous le pouvez, pensez donc à minimiser le code source de votre site web.
Pour la conception d’un site internet qui respecte les principes de l’éco-conception, vous devez vous orienter vers les langages web les plus économes. Attention toutefois à bien vérifier que le langage choisi réponde également à vos besoins. Pour respecter cette bonne pratique, on évite par exemple les recours intempestifs aux « divs » et aux « classes » aussi bien en HTML qu’en CSS.
Design, contenus et fonctionnalités : pensez sobriété !
Selon l’objectif de votre site, on ne peut pas demander le même poids. Par exemple il existe une grande différence entre un site vitrine statique et un site de e-commerce. Il faut donc mettre en place un maximum de bonnes pratiques qui permettent de réduire le poids du site, dans la limite du réalisable bien sûr.
Côté design, fini le superflu ! Oubliés les effets non-nécessaires. Le principal aspect sur lequel doit se focaliser un site éco-conçu est : la responsivité ! En d’autres termes, son affichage doit être capable de s’adapter à différents supports (ordinateur, tablette, smartphone). Pour les éléments graphiques, privilégiez les icônes aux images. Veillez à utiliser deux polices d’écriture maximum : une pour les titres et une autre pour le texte. Le chargement de ces dernières nécessite en effet des ressources et donc de l’énergie supplémentaire.
Pour les fonctionnalités, il faut penser utile ! Supprimez un maximum de plugins, si vous utilisez un CMS (Content Management System) comme WordPress. Ces derniers alourdissent le code de vos pages et allongent leur temps de chargement et donc émettent plus de CO2 émis.
Pour les contenus médias, on va à l’essentiel ! Le format de vos images a un impact important sur la performance de votre site web et donc sur son empreinte carbone. Utilisez les bons formats et compressez vos images pour réduire leur poids ! Préférez également l’hébergement de vos vidéos sur une plateforme, ou retravaillez-les pour les rendre plus légères.
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Un hébergement vert
Réduire votre impact numérique grâce à l’éco-conception web, c’est aussi adopter un hébergement web écologique. L’hébergement internet écoresponsable a pour objectif de réduire, voire supprimer la répercussion de la prestation fournie sur l’environnement.
Dans la mesure du possible, essayez d’opter pour un hébergeur local si cela est possible.
Vous pouvez également favoriser un hébergeur web qui s’appuie sur des serveurs alimentés avec des énergies vertes et renouvelables. Voici quelques-uns des principaux hébergeurs web écologiques qu’ATEO a recensés :